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 Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street

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Makiyuko
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Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street Vide
MessageSujet: Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street   Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street I_icon_minitimeDim 3 Jan 2010 - 18:10

Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 624507titre
Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 674933aperitif

Fiche Technique

Réalisateur:
Tim Burton
Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 19603timburton

Avec: Johnny Depp, Helena Bonham Carter, Alan Rickman
Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 793277castingsweeney

Drame Musical, U.S.A. [2007], 112 minutes

Sortie en salle: 23 Janvier 2OO8
Interdit au – de 12 ans

  • Sypnosis

    Dans la Londres Victorienne, tout est noir. La crasse recouvre les murs, la confiance est une histoire ancienne, les mendiants affalés au sol poussent des râlent à en faire fuir les corbeaux.
    C’est dans cette ville, qui fut autrefois la sienne, qu’un homme débarque. Longs cheveux sombres, face blafarde, lèvres sèches. Mister T, Todd, Sweeney Todd. Autrefois Benjamin Barker, mais c’est du passé. Assoiffé de vengeance, le cœur assombrit par la rancœur, il s’installe en tant que barbier à l’étage d’une charmante taverne, dont la propriétaire est une ancienne connaissance. Et c’est ainsi que Sweeney Todd, le démon, accomplira ses promesses à coups de rasoirs, soutenu par la douce cruauté de Mme Lovett.



Trailer
Spoiler:


Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 870507critique
______________________________

I. LA COMÉDIE MUSICALE : DÉCOUVERTE
II. UNE AMBIANCE BURTONIENNE A SOUHAIT
III. SWEENEY TODD, LA REPRISE D’UN MYTHE
VI. UNE SCÈNE FINALE DÉDIÉE A L’IMAGINAIRE
V. BURTON POUR BURTON

______________________________


  • I. LA COMEDIE MUSICALE : DÉCOUVERTE

    Certes oui, on avait déjà entendu chanter dans les précédents longs métrages de Burton. On pense aux textes croquants de Charlie and the Chocolate Factory [Charly et la Chocolaterie] ou aux douces ébauches d’Emily dans Corpse Bride [Les Noces Funèbres], mais jamais l’homme n’avait abordé la question de cette manière. Faire chanter des acteurs ou jouer des interprètes, voilà le défi dans lequel s’est jeté le maître du décalage lugubre en remettant au goût du jour l’histoire sanglante du barbier vengeur de Londres.
    Pari tenu, admirablement réussi. Pour tout dire, on n’en attendait pas moins de lui.

    Pour mettre sur pied cette comédie musicale sous la forme d’un véritable film, nombreuses furent les contraintes et les heures de travail. Comme le dit si bien Burton lors d’une interview :

    ‘Pour moi ce qu’il y avait de nouveau ici, c’était vraiment la musique. Tout était différent pour moi. Je n’avais jamais dû faire face à ça auparavant.’

    Et pour faire justement face à ces difficultés nouvelles, un casting de choix. Trouver des acteurs prêts à chanter et se lancer dans l’envie soudaine d’un homme auquel on pourrait out accorder, pas si simple. Pour accompagner l’envoutante et précise voix de Depp, rien de mieux que le ton haut perché et énergique de Bonham Carter en plus de celui profond et grinçant de Rickman. Un trio d’acteurs talentueux, qui porte le film durant sa totalité. On remarque aussi des seconds rôles poignants tel que Jamie Campbell Bower [Anthony] dont la voix douce et mélodieuse contraste subtilement celle saccadée de Todd, notamment avec la chanson ‘Johanna’ ; El Sanders [Toby] qui se démarque malgré son jeune âge avec un chant rapide et plein d’énergie qui donne à son personnage un charisme fou ; ou encore Jayne Wisener [Johanna] qui chante magnifiquement bien, une voix aiguë qui colle parfaitement à son rôle et lui apporte une poignée de grâce en plus. On note également les performances de Sacha Baron Cohen [Adolfo Pirelli], Timothy Spall [Le Bailli Bamford] et Laura Michelle Kelly [Lucy].
    Uniquement des acteurs donc, qui se sont prêtés au jeu et se sont laissés guidé par un réalisateur plus qu’enthousiaste. Une fois entouré de cette troupe, il reste à Burton la mise en scène, toute en chansons. Les presque 2h de film seront donc ornées de vingt chants divers et variés, tantôt apaisants [Pretty Women, Johanna, Poor Thing], tantôt grinçants et sombres [Epiphany, My Friends, No Place Like London] ou encore teintés d’une pointe d’humour [Pirelli’s Miracle Elixir, A Little Priest, By The Sea]. Chanson n’exclu pas travail d’acteur, au contraire, mais impose nombreuses difficultés supplémentaires.

    ‘Cela a vraiment aidé le film d’une certaine manière… Chez les chanteurs non-professionnels, le côté comédien prend le dessus. Le jeu est plus intérieur. Un chanteur professionnel se repose sur sa technique et aucun de mes acteurs ne pouvait faire ça, donc cela apportait une intensité supplémentaire que l’on obtient pas sur scène.’

    Tous s’en tirent haut la main et une fois encore, un essai magistralement réussi pour Tim Burton, à notre plus grand plaisir.



  • II. UNE AMBIANCE BURTONIENNE A SOUHAIT

    Une douce odeur de crasse chatouille vos narines, l’ampoule qui vous éclaire clignote dangereusement, la porte de votre chambre pousse de longues plaintes grinçantes. Bienvenue chez Burton !
    Une sublime reconstitution de la Londres Victorienne, détaillée et saisissante. Peu d’emplacements, mais tous possédant un charme propre et envoutant. On pense notamment au cabinet de Sweeney sous le toit, au magasin de Mme Lovelett, à la chambre simple et à son image de la douce Johanna, au salon royal du Juge Turpin ou encore à la place où se déroule la rencontre entre Todd et Pirreli.
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    L’ambiance Burton se retrouve plus encore au travers des différents costumes [de la célèbre Colleen Atwood] portés par les acteurs, ainsi que leur maquillage et leur coiffure. A la fois sobres et complexes, fortement imprégnés du style gothique, les costumes sont remarquables. On voit ici quelques exemples avec ceux portés par Depp, Bonham Carter, Rickman & Baron Cohen :

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    Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 556822turpin Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 12976pirelli

    En bref, tout est sombre et inquiétant dans le monde de Sweeney Todd. Un long-métrage à l’image de Burton, mais le réalisateur tient tout de même à ce que les choses soient claires sur ses motivations à faire ce film plus sanglant que les précédents.


‘Les vieux films d’horreurs que je regardais à la télévision étaient déjà assez violents. Je ne suis pas quelqu’un de violent… Mes films sont un moyen d’évacuer certaines émotions, ce qui évite de faire de moi une personne violente. Et ce film sert justement à ça : c’est une réaction émotionnelle plutôt qu’une vraie réaction violente.’

  • III. SWEENEY TODD, LA REPRISE D’UN MYTHE

    Sweeney Todd, n’est pas né de l’imaginaire débordante de Burton. A la base, c’est une véritable comédie musicale jouée sur scène créée par Stephen Sondheim en 1979, d'après la pièce originelle datant du milieu du XIXe siècle et écrite par Harold Prince. Le spectacle de Sondheim a connu un véritable succès sur les planches américaines et britanniques, mais n’a jamais été monté en France.

    La légende Sweeney Todd à inspirée de nombreux romans et films. Un long-métrage réalisé en 1936 avec Tod Slaughter dans le rôle principal ; deux téléfilms dont l’un a été réalisé par John Schlesinger en 1998 avec Ben Kingsley dans la peau du barbier et plus plus récemment, en 2006 mis en scène par David Moore où Ray Winstone joue Todd.
    Longtemps, Stephen Sondheim a refusé la transposition de son œuvre au cinéma. Satisfait par les intentions de Tim Burton, il a cédé, conservant malgré tout son droit de véto par rapport au choix de casting. Helena Bonham Carter a ainsi été personnellement auditionnée par Sondheim avant que celui-ci n'accorde définitivement à Burton la liberté de s'approprier l'univers de son œuvre.

    D’après certains, l’histoire de Sweeney Todd serait basée sur des faits réels et le barbier Londonien aurait vraiment existé. Lors d’une interview, Burton et Depp s’interrogent à leur tour sur la question :

Depp| Je ne pense pas que Sweeney ait existé.
Il y eu un livre à ce sujet je crois. Je pense qu’il est inspiré par plusieurs faits divers ou personnages.

Burton| Sa légende est en partie vraie et en partie imaginée.
Depp| Oui. Mais je ne pense pas qu’il y a eu un seul un homme.’



  • VI. UNE SCÈNE FINALE DÉDIÉE A L’IMAGINAIRE

    -"Sweeney Todd" chemine vers les plus petits espaces et s'éteint dans une fin magnifique,
    qui suffit à rattraper toutes les lourdeurs et à assurer la promesse d'un monde à nouveau consistant-

    Cahiers du Cinéma

    Comme le pointe ici le magasin ciné ‘Cahiers du Cinéma’, la fin du film de Burton se veut émouvante, tragique. Le sous-sol de la haute maison de Mme Lovett comme décor, Sweeney à genou, la gorge sanglante, tenant entre ses mains le corps froid et pâle de Lucy, sa femme arrachée par Turpin, 15 ans plus tôt. La trahison de Toby, prêt à tout pour sauver sa peau, laisse le spectateur perplexe. Qui faut-il aimer. Faut-il se réjouir de la mort de deux êtres sanguinaires ou bien pleurer les personnages auquel on s’était fortement attaché. Et Johanna ? Anthony ? Que vont-ils devenir…

    Là est la puissance de Burton. Laisser marcher l’imaginaire, afin que chacun s’invente la fin qu’il désire. Pour certains, peut être les manigances de Todd et Lovett ne seront jamais dévoilées au grand jour, peut être Toby ira tout raconter à la porte d’à côté. Johanna et Anthony fuiront Londres à l’aide d’un navire et vivront ensemble, comme ils se l’étaient promis ou bien ils périront en mer. Qui sait ?

    Cette scène finale dramatique lève le masque d’acier que s’était construit Sweeney durant ses années de bannissement. Lorsqu’il découvre l’identité de la femme à la chevelure blonde qui gît à ses pieds, son visage se transforme. Ainsi, Benjamin Barker semble refaire surface après de longues années à ruminer vengeance et se cacher derrière les traits d’un homme ignoble. De mon point de vue, le fait que Sweeney soit tué par Toby, d’une façon si simple et par l’un de ses propres rasoirs signifie le retour de Barker. On apprend dès le début du film que Barker était connu comme étant quelqu’un de ‘sot’. Et se faire tuer par un enfant rongé par la peur… oui, à cet instant le démon Todd à disparu.
    Et de savoir que personne ne saura jamais ce qu’il est arrivé à Mme Lovett est aussi tragique que de penser que jamais Sweeney ne rencontrera sa fille en sachant son identité.

    Bref, une fin qui accroche les tripes, laisse la bouche béante. Tout fut si rapide, si inattendu. Une fois encore, on ne peut que s’agenouiller devant l’art de Burton et le jeu de Depp.




  • V. BURTON POUR BURTON

    Pour fermer cette petite critique comme il se doit, je désirais faire part de mes propres idées sur deux petites subtilités du film. Il est de mon avis, ainsi que de celui de nombreux spectateurs et critiques de presse, que Burton à glissé dans Sweeney Todd quelques petits clins d’œil à ses chefs d’œuvres précédents. Voici donc deux petites choses qui m’ont mis la puce à l’oreille :


    Katrina/Johanna:
    Admirez l’ange.

    Dès que j’ai aperçu Johanna à la fenêtre de sa chambre dans le film Sweeney Todd, le minois pâle de Katrina Van Tassel [Christina Ricci] est apparu dans mon esprit, l’héroïne de Sleepy Hollow qui donne si majestueusement la réplique à ce cher Ichabod Crane [Depp]. Regardez bien, vous verrez. La blondeur déroutante, la peau pâle de poupée, le visage d’enfant sage… Il serait si simple de les confondre, non ?

    Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 254657johanna______Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 253916katrina


    Cadeau, Edward


    Le second détail qui a attiré mon attention est une phrase prononcé par Depp dans le film. Le bras tendu, le regard vers les cieux, il clame :

    ’ Enfin mon bras m’est rendu en entier !’
    Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 696466bras
    Vous pouvez dire, c’est un petit peu tiré par les cheveux Maki’… Oui, mais. Cette phrase sortant de la bouche de Depp, dirigé par Burton. Cela ne peut que rappeler le pauvre Edward aux mains argentées. Mon bras en entier. Que dire ? Rien de plus, pensez-ce que vous voudrez.



Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 357521resume

  • Je conseil fortement ce film aux adeptes du quatuor Burton/Depp/Bonham Carter/ Rickman, aux amateurs de bons films joués par de bons acteurs, à ceux qui veulent découvrir une nouvelle façon de mettre en scène une comédie musicale, à ceux qui veulent juste passer un bon moment.

    Je le déconseille à ceux pour qui Saw est le film d’horreur et c’est tout, à ceux qui ont mauvais goût, aux gens terre-à-terre, aux hommes d’affaire.

    De plus, je tiens à appuyer quelque chose. La limitation d’âge n’est pas excessive pour ce film, ce n’est pas un Burton à mettre entre toutes les mains. Merci.

    Et pour ceux qui veulent en savoir un peu plus, voyager encore un peu dans l’univers chaleureusement glauque de Todd, je vous offre la clé du site officiel, qui est tout bonnement sublime :
    Cliquez ici

    Et une dernière petite chose: par pitié, regardez ce film en VOSTFR...



Sweeney Todd, The Demon Barber of Fleet Street 302822petites_douceurs
Quelques petites choses en plus, si l’envie vous prend.

  • Citations du film

    ‘Quand les temps sont durs, il s’agit d’être aussi dur qu’eux.’
    Todd à Lovett

    ‘Va falloir penser à faire le plein de Gin. Il boit comme un trou ce gosse...’
    Lovett à Todd, parlant de Toby

    ‘No ! Not Barker. That man is dead. It’s Todd, now. Sweeney Todd.And he shall have his revenge…‘
    Todd à Lovett



Critiques de Presse

‘Pour la musique raffinée de Sondheim, pour la gestuelle délicate de Johnny Depp, pour ce romantisme frénétique que Tim Burton a su réinventer, "Sweeney Todd" distille un bonheur rare.’
Positif

‘Le pari sacrément gonflé de faire chanter ses comédiens (...) dans un film ample et pétri d'humour noir est superbement relevé. La comédie musicale un genre désuet et léger ? Tim Burton démontre brillamment le contraire.’
MCinéma.com


‘Sans égal, Burton organise un petit théâtre de la cruauté qui s'enfonce jusqu'au cou dans le sang, la violence et la tourte aux humains. Jubilatoire.’
Première


Quelques images

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Petit + : interview de Tim Burton & Johnny Depp

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